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Abdennour Bidar, musulman et professeur de philosophie en classes préparatoires à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), dénonce la lapidation encore en usage dans certains pays musulmans. Il souligne également l’enthousiasme béat des médias pour le ramadan alors que ce jeûne est le plus souvent une obligation et non un choix personnel.

” Si cette culture religieuse de l’islam ne change pas, elle continuera de se déconsidérer aux yeux du monde”

La monstrueuse condamnation d’une femme à la lapidation par la République islamique d’Iran donne encore une fois de l’islam une image catastrophique, celle d’une religion archaïque, violente et totalitaire. N’essayons pas en effet de dédouaner la religion islamique du meurtre programmé de Sakineh Mohammadi-Ashtiani en soutenant qu’il s’agit d’une décision politique. Le pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad se fonde sur une idéologie reconnue comme celle d’un islam fondamentaliste.

En tant qu’intellectuel musulman, je dois prendre la responsabilité de dire cela haut et fort, en m’insurgeant contre cette sentence de lapidation au nom de la dignité de la personne humaine. Mais je ne saurais m’en tenir à cette indignation. Si en effet la pulsion totalitaire de la religion islamique trouve là l’une de ses expressions les plus inhumaines, il faut y voir simplement l’une des formes les plus radicales d’une logique générale qui a pris, au fil des siècles, le contrôle de la vie spirituelle des musulmans du monde. Hélas !, la religion islamique entière se nourrit de violence. (…)

Car de tels excès monstrueux ne peuvent évidemment pas surgir n’importe où et il serait trop facile de les considérer comme des phénomènes n’ayant – selon la formule consacrée par les bien-pensants – «rien à voir avec l’islam». Ils ne sont que la grimace la plus affreuse d’une religion qui passe son temps à se caricaturer elle-même. « Qui bene amat bene castigat », qui aime bien châtie bien.

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