Redouane Lemhaouli, commissaire de police démis de ses fonctions en 2008 à Rotterdam pour avoir espionné au profit du Maroc, risque 240 heures de travaux d’intérêt général. Ce Néerlandais d’origine marocaine symbolisait «l’intégration réussie».
Son dossier a été examiné la semaine dernière par le tribunal de La Haye aux Pays Bas, qui réclame une peine «légère» de 240 heures de travaux d’intérêt général. Redouane Lemhaouli est soupçonné de corruption et trahison du secret professionnel. L’ancien commissaire, qui dit avoir été mis sous pression par les autorités marocaines, aurait transmis des informations secrètes pendant plus de deux ans au Maroc.
D’abord congédié, les Pays Bas ayant estimé que la perte de son emploi était une sanction suffisante, l’homme sera finalement poursuivi sur décision du ministère public. D’autres fonctionnaires de police ont affirmé aux médias locaux avoir été également approchés par les “services” marocains.
Geert Wilders, avait affirmé, avant ces révélations, que la double nationalité des hauts fonctionnaires et de certains membres du gouvernement d’origine étrangère pouvait poser des « problèmes de loyauté ». Nombre de néerlandais d’origine marocaine ont accédé à des responsabilités administratives ou politiques comme Ahmed Aboutaleb, secrétaire d’Etat à la Justice.
