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Le coût de certains produits, comme la datte, a sensiblement augmenté (…) Viandes, fruits et légumes, boissons, ils achètent pour la plupart en grosse quantité, pour un dîner des plus copieux partagé en famille et entre amis. Une consommation à la hausse, dont profiteraient allègrement certains commerçants, en augmentant leurs prix. C’est en tout cas ce qu’affirment des consommateurs.

“C’est une véritable honte, on dépense chaque jour une fortune. En tant qu’habitué, je suis certain qu’au moins la moitié des commerces a augmenté ses prix. Qu’il s’agisse de la viande, du pain, des épices, on paye parfois 30 ou 50 centimes de plus !”, s’exclame Malik, 42 ans. Sa femme, Soraya, 35 ans, est dépitée. Pour elle, une flambée des prix est contraire aux principes du ramadan. “C’est un moment de partage, de respect de l’autre, où on ne doit pas avoir de mauvaises pensées ou l’intention de nuire à autrui. Profiter d’un tel moment, ça me désole.” Hakim, lui, va faire ses courses aux Puces. Il y a constaté le même phénomène, et se rend désormais dans les grandes surfaces pour trouver certaines denrées. “À présent, je vais acheter les produits de grande consommation dans un hypermarché de Vitrolles. Je vais uniquement à Noailles ou aux Puces pour trouver des produits bien spécifiques, notamment les épices”, explique cet habitant du 14e arrondissement.

Et il suffit d’interroger quelques commerçants pour se rendre compte que ces pratiques sont monnaie courante. “C’est normal, beaucoup sautent sur l’occasion, ça ne date pas d’hier et quasiment tout le monde le fait, sans trop se poser de questions. On retrouve ça surtout dans les pâtisseries et les boucheries”, lâche un employé d’une boulangerie située non loin du marché des Capucins. Une affirmation que contredit immédiatement le boucher de la Côte-à-L’Os, tout en servant les nombreux clients de son magasin. “C’est archi-faux, on fait même le contraire pour favoriser le client. On lui propose des lots de plusieurs pièces de viandes, à des prix beaucoup moins chers que ceux affichés dans les grandes surfaces. On est en pleine crise, les gens font très attention aux dépenses, donc on ne va pas en plus augmenter nos prix”, conclut-il.

La Provence

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