Deux mois après sa création, le collectif la «droite populaire» créé par des députés UMP est très en vue à l’Elysée, qui regarde déjà vers 2012 et cherche à récupérer l’électorat populaire qui a fait défaut lors des régionales. Les 37 députés du mouvement seront ainsi reçus par Nicolas Sarkozy pour un petit-déjeuner, jeudi prochain.
” ces mesures d’expulsion doivent concerner toute communauté qui n’adhère pas aux principes de la Nation ”
Sécurité et immigration… les deux clés pour gagner en 2012, prétendent les députés de la droite populaire, qui assument sans complexe la visée électorale de leur entreprise. «Quand on fait de la politique, si ça n’est pas dans le but d’être élu, on peut changer de métier !», s’exclame Lionnel Luca. Thierry Mariani assure quant à lui que la stratégie est la bonne : «Nicolas Sarkozy a été élu en 2007 car il était à contre-courant des médias et du politiquement correct. Pour être réélu en 2012, il est condamné à surprendre. Même si ça ne plaît pas à tout le monde…»
Thierry Mariani a préparé de nouvelles «bombes», comme il les appelle. Il veut étendre la déchénce de nationalité à l’ensemble des auteurs de crime condamnés à au moins 5 ans de prison ferme et Français depuis moins de dix ans.
De son côté, Lionnel Luca n’est pas en reste. Il propose que l’obtention de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers soit conditionnée à une «manifestation de volonté». «Cela peut être un serment en mairie, par exemple. Mais ça ne doit pas se faire automatiquement». La proposition avait déjà été soumise par Charles Pasqua, en 1993. «Le bon vieux temps», sourit Luca. Avec Jacques Myard, un autre membre du collectif, le député des Alpes-Maritimes s’apprête aussi à «mener le combat» contre les Quick halal.
Quant à l ‘expulsion des Roms, Lionnel Luca la considère comme «normale» et va même plus loin. «On pourrait faire la même chose avec les Tchétchènes qui ont passé à tabac un policier sans raison à Nice…»