Originaire du Vietnam, qu’elle a fui en 1979, Anh Dao Traxel a été accueillie à son arrivée en France dans la famille de Jacques et Bernadette Chirac qui en ont fait leur «fille de cœur». Elle s’exprime sur les expulsions de Roms et sur la déchéance de la nationalité .
Anh Dao Traxel voue une reconnaissance éternelle à la France en tant que « terre d’accueil ». Cette fidélité l’amène aujourd’hui à s’exprimer sur l’affaire de l’expulsion des Roms qui agite le pays depuis le début de l’été.
Q. Votre parcours de réfugié fait que vous avez un regard particulier sur la question de l’intégration. Et vous vous êtes exprimée très durement sur les Roms. Pourquoi ?
Oui, j’ai dit que les Roms n’ont pas leur place dans l’avenir de la France. Ils ne sont pas intégrables. Dans le “91” où j’habite, je vois ce qui se passe : tous les matins, des hommes obligent leurs femmes, leurs enfants et leurs petits enfants à faire la manche et attendent qu’ils rentrent le soir. Est-ce que c’est la France ça, est ce que c’est la dignité ? Je soutiens fermement Sarkozy sur cette question.
Q. Et aussi sur la déchéance de la nationalité ?
Tout à faut d’accord ! Moi quand j’ai eu ma carte d’identité, je l’ai photocopiée 50 fois tellement j’avais peur de la perdre. Je ne me pose même pas la question : une personne d’origine étrangère qui tire sur un policier doit perdre sa nationalité française automatiquement. Pour la polygamie c’est pareil : en République ça n’existe pas !