À l’image du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le dîner du Conseil français du culte musulman (CFCM) est en passe de devenir le rendez-vous officiel entre le gouvernement et les responsables de l’islam de France.
Pour la deuxième année consécutive, les représentants de l’État et de la société civile sont conviés demain pour une rupture du jeûne du Ramadan inhabituelle : non pas à la mosquée mais dans le prestigieux pavillon Dauphine, situé dans le 16e arrondissement de Paris.
L’an dernier déjà, il avait rassemblé près de 200 personnes (élus, préfets, représentants des grandes religions et ambassadeurs de pays arabo-musulmans), parmi lesquelles Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur et des cultes, et Fadela Amara, secrétaire d’État chargée de la politique de la ville. Son président, Mohammed Moussaoui, en avait profité pour interpeller le gouvernement sur la question des carrés musulmans dans les cimetières et pour l’alerter sur le risque qu’une loi sur le voile intégral – «un phénomène très marginal au sein de la communauté musulmane» – «par sa dimension disproportionnée (…) ne vienne alimenter les amalgames».
Le ministre de l’immigration Éric Besson a d’ailleurs annoncé sa participation cette année, de même que Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale.