Le temps de l’embellie n’est pas venu pour Nicolas Sarkozy. Projet de réforme des retraites sur lequel le gouvernement est contraint de faire des concessions, affaire Woerth-Bettencourt qui s’enlise, débat sécuritaire qui s’envenime, politique envers les Roms critiquée par l’opposition, les autorités religieuses, l’ONU… La cote de popularité du chef de l’État reste au plus bas en septembre, selon notre baromètre Ipsos pour Le Point : 34 % des Français sont favorables à son action, comme au mois d’août. 62 % des Français y sont défavorables.
À noter, une évolution significative. Si le chef de l’État est en perte de vitesse auprès des sympathisants UMP et PS, il gagne plus de vingt points chez les sympathisants du Front national. 31,90 % d’entre eux étaient satisfaits de l’action de Nicolas Sarkozy au mois d’août, ils sont 52,4 % en septembre. Preuve que le très musclé discours sécuritaire de Grenoble, annonçant le 30 juillet dernier la déchéance de la nationalité pour qui s’en prend aux forces de l’ordre, a porté ses fruits au moins du côté de l’extrême droite. […]
Les socialistes, eux, s’envolent, tirant les bénéfices d’un été sans vague et d’une rentrée sous le signe apparent de l’unité. Si l’habituel roi des sondages, le président du FMI Dominique Strauss Kahn, perd deux points et cède la tête de notre classement [au maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë avec 58 % d’opinion favorable. NDLR], il est tout de même deuxième du palmarès des personnalités préférées des Français, avec 56 % d’opinion favorable. […]