La 5e édition des Veillées du Ramadan, une manifestation mise en place par la mairie de Paris et l’Institut des Cultures d’Islam (ICI), s’est terminée hier au Théâtre du Châtelet, ce samedi 11 septembre. A cette occasion, Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris, en charge “de la démocratie locale et de la vie associative” s’exprime sur les actions de la Ville en faveur des musulmans.
“le mélange des cultures est en marche et ce ne sont pas quelques hurluberlus nostalgiques d’une France qui n’existe pas qui vont ralentir ce processus.”
Q. Avec la montée de l’islamophobie en France, pensez-vous que ce type d’événement peut avoir une incidence positive ?
L’islamophobie est comme tous les racismes, comme tous les préjugés, à combattre de manière véhémente. Et le maire de Paris tout comme moi-même, nous nous insurgeons et protestons. Nous prenons toutes les dispositions auprès de la préfecture de police pour que la protection des musulmans soit assurée, tant du point de vue de leur personne que du point de vue de leur culture et des symboles qui leur sont chers. Donc cette soirée de fin de Ramadan est une soirée de lutte contre les préjugés, pour montrer aux Parisiens l’apport des cultures de l’islam et combien elles sont partie intégrante des cultures de Paris.
Q. Qu’a fait la mairie de Paris concrètement pour les musulmans de la ville ?
On a donné des permis de construire pour la construction de mosquées quand on nous en a demandé. C’est la mairie de Paris qui loge le Conseil français du culte musulman (CFCM) et nous préparons avec lui une action autour de la mémoire des musulmans en France. Et le maire de Paris s’inscrit toujours dans toutes les initiatives qui jettent des ponts entre les cultures, entre les religions, car Bertrand Delanoë est un homme de paix. Notre équipe municipale évidemment le suit.
Q. Que pensez-vous de l’« apéritif républicain », qui s’est tenu à Paris début septembre ?
La bêtise n’a pas de limites. La xénophobie ne gagnera pas à Paris. Il faut laisser glouglouter les égouts. De toute façon, le mélange des cultures est en marche et ce ne sont pas quelques hurluberlus nostalgiques d’une France qui n’existe pas qui vont ralentir ce processus.
