Israël commencera d’ici la fin du mois à expulser les familles d’immigrés en situation irrégulière alors que le débat fait rage entre les citoyens qui s’émeuvent du sort des enfants sans-papiers et ceux qui redoutent que la présence de ces petits asiatiques et africains ne remette à terme en cause l’identité juive de l’Etat hébreu.
Les premiers font valoir que ces enfants sont nés et ont grandi en Israël, où ils sont bien intégrés, notamment parce qu’ils parlent parfaitement hébreu. Les seconds craignent que si la proportion d’habitants non-juifs en Israël augmente, l’Etat hébreu n’ait plus de raison d’être. Actuellement, 80% des sept millions d’habitants sont juifs. (…)
“Personne ne s’inquiète de l’identité juive de l’Etat d’Israël”, a rétorqué le ministre de l’Intérieur Eli Yishai. Israël octroie automatiquement la citoyenneté aux Juifs mais n’a pas de politique d’immigration pour les non-Juifs. (…)
Il s’agit d’intégrer “les enfants qui sont nés ici et qui ont été éduqués comme des Israéliens”, avait expliqué le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, en expliquant que son gouvernement tenait cependant à éviter décourager les immigrés clandestins “d’inonder le pays”.
