Si les prénoms rétro ont la cote depuis le milieu des années 2000, leur popularité atteint des sommets inédits (Louis, Jules, Arthur). Voilà le principal enseignement de «l’Officiel des prénoms 2011», qui paraît aujourd’hui. Chez les musulmans, les grands classiques reviennent aussi en force : Mohamed, le prénom le plus donné à Marseille, Amine ou Yasmine. En dehors des grandes villes, la tendance chez les musulmans est au prénom dit « d’intégration », pour leur proximité sonore avec les prénoms européens : Rayan, Ines.
“On peut également y voir un rejet de la mondialisation et une envie de retrouver sa culture d’appartenance, de se réapproprier son histoire”
Lucas, forme ancienne de Luc, se classe au top du classement masculin pour la troisième année consécutive. Chez les filles, c’est Emma, prénom germanique ultra-populaire au XVIIIe siècle, qui s’arroge la première place pour la cinquième année d’affilée. Deux superstars du palmarès auxquelles s’ajoutent désormais pléthore de prénoms jusqu’alors jugés ringards, et aujourd’hui considérés comme le comble du chic.
Le come-back de la vieille France. En dehors du top 3 quasi inchangé (Lucas, Nathan, Enzo), les prénoms masculins voient la progression spectaculaire des Louis, Jules, et Arthur, tous les trois classés dans le top 20. Chez les filles, derrière le trio de tête Emma-Jade-Léa, les Rose, Louise et Léonie ont le vent en poupe. Des prénoms qui ont en commun d’avoir connu leur heure de gloire en France, au XIXe siècle. «La mode des prénoms exotiques est passée : «aujourd’hui, les parents préfèrent se tourner vers des prénoms anciens, considérés comme des valeurs sûres», analyse Stéphanie Rapoport, auteur de l’ouvrage.[…]
Le Parisien (Merci à Goaliste)
