Si la lucidité reste largement absente du discours politique et syndical (confirmation dès jeudi avec la énième manifestation contre l’indispensable réforme des retraites), elle est parfaitement assumée par Benoît XVI quand il parle de cette autre crise qu’est celle de la foi.
Samedi, à Londres, le Pape a déclaré : “Pour qui regarde avec réalisme notre monde d’aujourd’hui, il est manifeste que les chrétiens ne peuvent plus se permettre de mener leurs affaires comme avant. Ils ne peuvent ignorer la profonde crise de la foi qui a ébranlé notre société, ni même être sûrs que le patrimoine des valeurs transmises par des siècles de chrétienté va continuer d’inspirer et de modeler l’avenir de notre société”. La veille, dans un discours important prononcé au Palais de Westminster sur la place de la religion dans la vie politique, il avait manifesté sa “préoccupation devant la croissante marginalisation de la religion, particulièrement du christianisme”, qui voit la fête de Noël être parfois contestée. […]