Lu dans Présent :
“la Ville de Paris organise au Musée d’Art moderne, avec le soutien des galeries Simon Lee (Londres) et Luhring Augustine (New York) ainsi que le Fond franco-américain pour l’art contemporain, « Etant données », une rétrospective du photographe et réalisateur Larry Clark, bien connu pour son œuvre nauséabonde mettant en scène de jeunes adolescents dans des situations à caractère pornographique.
[…] Comme le rappelait un quotidien du soir dans son édition de samedi, Clark est connu pour « avoir photographié “sans concession la perte de repères et les dérives de l’adolescence”. En termes plus crus, disons qu’il est question de sexe, de violence et de drogue dans les photos en noir et blanc ou en couleurs. […] Et comme les garçons semblent avoir entre 15 et 18 ans, et que les poses sont “très suggestives”, on a pu parler de pédophilie… »
Ce qui a poussé la mairie de Paris à interdire cette expo aux moins de 18 ans. […] C’est que, du côté de la Mairie, on craint – à juste titre – des poursuites. Ainsi Christophe Girard, adjoint à la culture, confiait-il que cette exposition présentait « un risque avéré » de voir arriver des plaintes ou des réactions de catholiques traditionalistes, comme lors de l’exposition « Présumés innocents » à Bordeaux en 2000. Des poursuites qui seraient amplement justifiées. Pour preuve : les aveux d’Aimée Fontaine, la directrice de Paris Musées – éditions liées à la Ville qui devaient publier le catalogue de cette exposition et ont finalement renoncé –, qui confiait samedi au Monde : «On ne peut ignorer qu’il y a dans le livre des photos à caractère pédophile et pornographique.»