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Traduction par les lecteurs de Fdesouche.com d’un article de la Republicca sur la diversité au sein de l’école Paravia, à Milan.

Les pleurs de l’unique enfant italien «ils parlent tous en arabe je ne comprends pas.”

Expérience ratée dans la rue Paravia. Les parents d’un des deux petits italiens au milieu de 19 étrangers parlent. Loris ne veut pas aller en classe. «Nous gardons notre fils à la maison et cherchons une autre école.”


A présent ils cherchent une nouvelle école primaire. «Mais nous sommes préoccupés pour les enfants arabes: comment apprendront-ils notre langue s’ils restent entre eux? Dans cette école nous avons cru à l’intégration, à l’échange des cultures. Nous avons été naïfs, mais les institutions ne peuvent se permettre de l’être aussi. C’est Giada Zaini 33 ans qui parle:»Le petit ne veut plus aller dans cette classe, il pleure, dit qu’il se sent différent, que ses camarades parlent arabe entre eux et que lui ne comprend pas.» Loris a 6 ans et était un des deux enfants italiens inscrits dans l’unique classe de CP de l’école de la rue Paravia, avec 19 camarades étrangers quasiment tous nord-africains.

«Dans cette école nous avons cru à l’intégration, à l’échange des cultures. Nous avons été naïfs, mais les institutions ne peuvent se permettre de l’être aussi. Le petit ne veut plus aller dans cette classe, il pleure, dit qu’il se sent différent, que ses camarades parlent arabe entre eux et que lui ne comprend pas.»

«Notre expérience a échoué et quand j’y pense je me sens coupable vis à vis de Loris» dit à présent sa maman Giada, qui l’avait mis dans cette école afin qu’il puisse rester avec certains de ses compagnons de crèche. Des enfants étrangers, à qui il était attaché. Mais une fois entré dans la classe il a compris que l’étranger c’était lui, explique le papa, Massimiliano Casali, 33 ans, éleveur de chevaux de course.

«Notre expérience a échoué et quand j’y pense je me sens coupable vis à vis de Loris»

Depuis deux jours, Giada et Massimiliano font le tour des écoles du quartier, demandant à pouvoir inscrire leur fils dans une classe «où il y ait au moins un peu d’italiens».
Le choc a été brutal: le premier jour des cours, raconte la maman, je suis entrée dans la classe et j’aurais voulu photographier les enfants tous ensemble. Certains parents, peut-être égyptiens, me l’ont interdit de façon brutale. Ils m’ont dit que je n’aurais pas dû me permettre de photographier leurs enfants, et que j’aurais dû cadrer mon fils seul sur son banc.
Convaincu qu’entre italiens et étrangers il n’y pas de différence et que l’intégration est importante, elle attendait un accueil différent.

Pour inscrire Loris dans «l’école ghetto» de la rue Paravia, elle avait dû batailler avec Mara, sa belle-mère, qui l’avait mise en garde: « une école sans italiens c’est une chose impensable». Giada a tenu bon.
Elle pensait que le fait de retrouver des amis en classe serait plus important que la nationalité des camarades. Mais à l’épreuve des faits, elle a dû changer d’avis. Si l’épisode de la photo a fait vaciller les convictions multiculturelles de la maman, le papa a compris dans quelle situation était son fils quand il a demandé à la directrice d’inscrire le petit à l’heure de religion.» Je ne suis pas catholique pratiquant-raconte-t-il-mais j’aurais aimé que Loris aille à ce cours. Sa grand-mère y tient, et le catholicisme est une part importante de notre culture. La directrice m’a expliqué que cependant mon fils risquait de se trouver seul en classe, du moment que tous les autres enfants choisiraient vraisemblablement l’autre option.» Rentré à la maison le soir, en colère et déçu, il a du consoler son fils en larmes, son fils différent parce qu’italien.
Et ainsi s’est terminée l’aventure des parents de Loris, dont la bonne volonté d’intégration s’est heurtée au désastre de l’administration. L’autre enfant italienne de la classe subira le même destin: ses parents cherchent une autre école.
Dans la rue Paravia il y aura donc une classe de CP constituée uniquement d’enfants étrangers, une classe qui en réalité ne devrait pas exister. Le Ministre Gelmini a en effet imposé un règlement qui prévoit un plafond de 30% d’enfants étrangers par classe, pour mettre fin aux «écoles ghetto». Dommage que, à force de dérogations, en Lombardie le principe n’est appliqué à aucune des 129 écoles qui dépassent ce maximum. Outre la rue Paravia il y a beaucoup d’autres classes où les italiens sont une minorité. Au collège de la rue Général Govone, par exemple un élève sur 3 est italien: le fameux 30% mais à l’inverse.
«Aujourd’hui notre unique préoccupation est de trouver une nouvelle école pour Loris» dit Giada «nous avons été naïfs, mais les institutions ne peuvent l’être. Je le dis aussi pour les enfants étrangers, comment pourront-ils apprendre bien l’italien s’ils ne le parlent même pas, entre eux?» Le directeur régional des écoles Giuseppe Colosio à qui Giada et Massimilano ont écrit hier pour raconter leur histoire, promet depuis 1an et demi que «bientôt l’inacceptable situation de la rue Paravia sera affrontée». Pour l’heure, la seule chose concrète est la convocation à une réunion avec la directrice Agnese Banfi, demain, pour demander des explications.

La Republicca (Traduction intégrale bienvenue)

(Merci à Henry, Cerise, Symmaque et Bastelin)

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