Noureddine Benaissa, 22 ans derrière les barreaux, 34 condamnations pour vols, a été condamné par le tribunal correctionnel de Nîmes (Gard) à 15 mois de prison avec sursis, avec mise à l’épreuve, au remboursement de ses victimes et à l’obligation de travailler. Son avocate avait pourtant plaidé qu’il était «inséré socialement».
Hier après-midi, Noureddine arrivait dans le box détenu pour une série de vols d’alcool dans des supermarchés de la région nîmoise. (…)
Le juge David de Pas se penche sur le casier du prévenu qui porte la trace (un quasi record dans l’histoire du palais de justice de Nîmes) de 34 condamnations, la plupart du temps pour des vols simples, des vols aggravés… Le juge fait les comptes et voit que des peines de toutes sortes ont été prononcées contre Noureddine qui explique être sorti de la délinquance.
Mais qu’il a été en «plein divorce» et qu’il a été «tout chamboulé» . Ce qui explique son retour à la délinquance. «J’ai été rattrapé par mon passé ou je le rattrape, je ne sais pas» , dit le prévenu. Le juge lui répond : «Mais le passé n’avance pas seul». Reste que le substitut Emmanuelidis a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’une mince affaire et que le préjudice était quand même de plusieurs milliers d’euros.
Le palmarès judiciaire du prévenu n’incite pas le parquet à la clémence et il requiert quinze mois de prison ferme avec maintien en détention. Son avocate, Me Khadija Aoudia, embraye immédiatement et souligne que, toutes confondues, les peines infligées à son client l’ont envoyé derrière les barreaux durant 22 ans. Pour elle, si la prison servait à son client, cela se verrait sur son casier. En outre, elle indique qu’il est inséré socialement. «Et c’est vrai qu’il a été condamné mais seulement pour des atteintes aux biens. La durée des peines infligées montre que personne ne lui a tendu la main. Je vous demande de ne pas le placer en détention. »
Le Midi Libre (Merci à le Hutin)
