(…) Le lycée George-Sand, qui ouvrait encore plus de dix classes de seconde en 2001, n’en a plus que cinq aujourd’hui. A la rentrée 2008, il donnait des cours à 501 lycéens. Cette année, ils sont 394 à passer les grilles de l’établissement.
Sur le district de Melun, ce lycée avait pourtant de quoi concurrencer les autres établissements : possibilité d’apprendre le chinois en troisième langue vivante, théâtre, classe européenne. Et même une convention avec Science-Po Paris, qui permet aux meilleurs élèves de l’établissement d’intégrer la grande école par un concours réservé aux lycéens d’établissements défavorisés.
« Ce sont des choses qui devraient faire venir des élèves ! » s’émeut Valérie Czarny. De plus, l’équipe pédagogique, soudée, ne change pas beaucoup d’une année sur l’autre. Contrairement à d’autres établissements où la valse des professeurs peut fragiliser encore plus leurs résultats.
Mais derrière le lycée, il y a le quartier. Auparavant peuplé de classes assez aisées, Le Mée-sur-Seine accueille de plus en plus une population d’origine immigrée et 43,5% de ses habitations sont du logement social. Les deux collèges qui alimentent le lycée sont classés ZEP (zone d’éducation prioritaire).
Le profil des élèves s’en ressent. Et certains n’hésitent pas a lâcher le mot « ghettoïsation ». Un terme que la Cour des comptes avait déjà utilisé en novembre pour les collèges « ambition réussite », fuis par leurs meilleurs éléments.
Rue 89 (merci à kaos)