Enclaves ethniques
La très forte concentration de familles africaines concerne 20 à 25 communes d’Ile-de-France principalement. La moitié des migrants d’Afrique débarquent en Seine-Saint-Denis. Lorsqu’ils s’installent dans une cité, les classes moyennes autochtones sont déjà parties. «Ensuite, les phénomènes d’éviction sont importants.» Dans ces communes, la ségrégation ethnique s’est accrue dans les années 1990. Aujourd’hui, les classes moyennes maghrébines quittent à leur tour les cités. Certains quartiers sont ainsi devenus, selon le chercheur [Hugues Lagrange] des «sortes d’enclaves ethniques». «Dans ces cités, le taux de délinquance se fixe haut, autour de 15 % mais n’augmente pas avec l’arrivée de nouvelles familles sahéliennes, comme si la régulation par le groupe se remettait à fonctionner.» […]
Appels lecteurs : Nous recherchons d’autres infographies et statistiques ethniques issues du livre de Hugues Lagrange, “Le Déni des cultures” (Seuil). Merci.