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Moussa Camara, un réfugié politique débarqué à Laval (Mayenne) en 2007, a été sélectionné pour représenter la France au Brésil. La plage de Copacabana à Rio reçoit plus de cinquante nations du 18 au 26 septembre pour la coupe du monde de football des sans-abri. Mais pour aller à Rio il faut des papiers. C’est désormais chose faite avec l’aide du Secours catholique. Après avoir décroché un CDD en Vendée, un titre de séjour lui a été attribué fin août.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Moussa a toujours tapé dans un ballon, pieds nus sur les plages avec ses copains guinéens, ou en crampons sur les stades de Conakry. Il faut insister pour qu’il dise qu’il jouait milieu offensif dans une équipe de deuxième division nationale en 2006. «J’ai joué le championnat et la coupe nationale.»

Le garçon a connu trop de galères pour faire le fier tout d’un coup. Il suivait une formation de mécanique, après un bac général, quand il a dû quitter la Guinée mouvementée. Le réfugié politique reste secret sur les difficultés qui l’ont conduit à partir. Sa mère a payé un passeur et il a débarqué à Paris un 22 novembre 2007. «J’avais un peu la trouille quand je suis passé aux contrôles à l’aéroport, mais ça a été.»

À Paris, il est hébergé chez une connaissance qui lui conseille Laval, où vit une communauté guinéenne. « À la gare, j’ai vu un Africain. Je l’ai abordé et je lui ai expliqué ma situation. C’était un Guinéen, il m’a hébergé une nuit puis m’a conduit à France-Terre d’Asile. »

L’association engage les démarches. Le jeune homme est hébergé au foyer Revivre de Laval. Chaque mois, il reçoit 300 € de l’État. Moussa est un sans-papiers qui attend ses papiers, qui ne peut pas travailler. (…)

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