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Dans un texte intitulé «Il faut laisser la nation à sa place (à droite)» Pierre Marcelle, chroniqueur à Libération, dénonce le dernier slogan de SOS Racisme, «Touche pas à ma nation».

” Le corollaire ontologique d’une nation, ce sont ses frontières de toutes sortes, dont la vocation d’une humanité est de les transcender.”

(…) Drôle de mot, en vérité, qui, dans l’appel, commence exactement, jusqu’à presque s’y opposer, où finissait le «mon pote» (le gitan, l’Arabe, le Noir, etc), et fait soudain ressurgir une ribambelle de fantômes solennels ou dérisoires, tout un fatras d’hymnes et de drapeaux, toute une histoire dont la plus récente établit assez que cette valeur-là de «nation», facteur de guerre et alibi de tous les crimes, est une valeur cardinale de la droite.

Comme il fut avéré à l’occasion d’une immonde tentative de «débat» à propos d’«identité nationale», «nation» est un mot qui appartient à l’ennemi, sur le territoire lexico-idéologique duquel on ne s’aventurera pas sans la double ambition de gagner ET d’avoir raison. Normal : cette étymologie de «natio», de «naissance», induit, dans la communauté d’un territoire, d’une langue ou d’une histoire, une communauté d’intérêts particuliers et, partant, opposée à tous et toutes les autres. Notons que «Liberté, Egalité, Fraternité» n’est pas la devise de la nation, mais de la République, par nature internationaliste, tout comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est universaliste.

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