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Comme Lyon ou Paris, Montpellier (Hérault) disposera-t-elle un jour de sa grande mosquée ? Après une phase de réflexion, le principe d’autoriser la construction d’un lieu de culte «emblématique» destiné à l’ensemble de la communauté musulmane a été retenu par le maire, Hélène Mandroux.

«L’idée est acquise, confirme son chef de cabinet, Alban Zanchiello, mais il reste à savoir comment on la met en oeuvre.» Et cette phase est probablement la plus délicate à mener tant elle demande de ménager les susceptibilités, d’essayer de réunir les courants représentatifs de l’islam français pour réfléchir au financement du projet, à son emplacement ainsi qu’à un mode de gouvernance approprié, déconnecté, ou pas, du politique.

Cette décision d’Hélène Mandroux, intervient dans un contexte délicat et complexe : à La Paillade, les gestionnaires de la mosquée construite dans un bâtiment de la Ville souhaitaient bénéficier d’un bail emphytéotique afin de s’affranchir, justement, des soubresauts politiques inhérents à la tutelle municipale. Leur demande n’a pas reçu de suite favorable.

Au cours du dernier mois de ramadan, une souscription a donc été lancée auprès des fidèles, afin de réunir une somme suffisante à l’acquisition d’un terrain. Plusieurs dizaines de milliers d’euros ont été récoltées, d’après des responsables désireux de porter leur propre projet indépendant… à condition de bénéficier d’un permis de construire. «Je pense que l’on va vers un système où il y aura une grande mosquée et d’autres lieux de culte beaucoup plus petits, de proximité», remarque un fidèle pailladin. Au cours des derniers mois, des petites mosquées aménagées dans des appartements sont apparues. Cinq lieux de culte “alternatifs” ont ainsi été recensés, le mois dernier, à La Paillade. Une tendance qui évoque davantage l’éparpillement que le rassemblement.

Suite sur Le Midi Libre (Merci à Le Hutin)

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