À la demande de la direction centrale du Renseignement intérieur, le préfet du Finistère, Pascal Mailhos, a ordonné à des agents de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de mener un contrôle dans quatre kebabs en août. Des établissements de restauration rapide, à Brest et Quimper.
Les fonctionnaires ont refusé de procéder à ce contrôle. Premier argument : c’est le travail de la police, pas le leur. Deuxième argument : « La contrainte de la puissance publique doit s’appliquer à tous les restaurateurs, indépendamment de tout critère communautaire », ont écrit les syndicats CFDT, CGT, SUD et FO, au préfet.
A la préfecture, on minimise l’affaire. « Il n’a jamais été demandé à ces agents de faire autre chose que leur métier : vérifier et réprimer les fraudes », martèle Maurice Baratte, directeur de cabinet du préfet. Pourquoi des kebabs? «Nous travaillons par thématique. » Pour Maurice Baratte, le contexte national expliquerait la colère syndicale : « Le contrôle arrive entre l’affaire des Roms et la manifestation contre le racisme et la xénophobie à Strasbourg. »
(merci à Ethan)