Addendum du 30/09/2010
Wardi Touahmane serait l’homme qui aurait tenté de violer une jeune femme sur la voie publique à Saint-Nicolas-lez-Arras le 28 août dernier et qui, quelques jours plus tard, aurait abusé sexuellement, sous la contrainte d’une arme blanche, son ex-concubine. Présenté devant le pôle d’instruction de Béthune, le jeune homme avait été ensuite remis en liberté par un juge des libertés et de la détention provoquant le courroux des victimes, des magistrats et des policiers qui avaient été en charge de l’enquête.
Grand, malingre, le crâne rasé, portant un trench coat et un pantacourt, son allure n’a rien de rassurante. S’il est présenté devant le tribunal correctionnel dans le cadre d’une comparution immédiate, c’est tout simplement parce qu’il n’a pas respecté le contrôle judiciaire auquel il était soumis depuis l’histoire de viol précédente. Touamane ne devait pas approcher ses anciennes victimes et il n’a rien trouvé de mieux que de se rendre chez le voisin d’une d’entre elles pour le violenter et y commettre des dégradations.
Une affaire renvoyée
Ses nouvelles victimes n’ayant pu être avisées dans les temps, le mandat de dépôt s’imposait au grand dam du parquet. Si le fond de l’affaire n’a pu être évoqué, le tribunal a pu dresser le portrait du personnage. Depuis 1998, le casier judiciaire du prévenu souffre de 14 mentions et de plusieurs périodes d’incarcération, la dernière s’étant terminé en janvier dernier. Depuis le 9 septembre dernier, il est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre au domicile de ses victimes. Il est âgé de 32 ans et reste sur une période d’inactivité professionnelle longue de treize ans. Sa vie d’adulte a été parsemée de dépressions et d’hospitalisations régulières. Il est d’ailleurs sous curatelle.
Une personnalité psychopatique
Né en France, mais ayant passé une partie de son enfance au Maroc, il aurait été victime de la violence de son commerçant de père. Selon les analyses psychiatriques, l’homme vivrait dans « la toute-puissance » et ne reconnaîtrait aucune autorité. Sa personnalité est jugée psychopatique et sa dangerosité exceptionnelle. L’expert psychiatre alerte également sur le risque de récidive.
Deux agressions sauvages, un viol et une tentative de viol à Arras et Saint-Nicolas, une mise en cause dans une affaire sexuelle en cours, une nouvelle arrestation pour détention d’armes. Comment comprendre la décision de remise en liberté prise par un juge des libertés et de la détention de Béthune ?
S’il est une décision difficile à prendre (et à comprendre), c’est bien celle-là. À tel point que le parquet de Béthune, saisi de cette affaire de viol présumé, a fait appel. La semaine dernière, un juge des libertés et de la détention (JLD) de Béthune a décidé de remettre en liberté un Arrageois de 32 ans, soupçonné d’avoir violé son ex-compagne le 4 septembre, et d’avoir tenté de violer une femme à Saint-Nicolas le 28 août. Des faits niés par le suspect puis confessés. Il n’avait pas le choix, parce que son ex-compagne l’a reconnu, ainsi que la victime de Saint-Nicolas. […]
(merci à Witten)
