Les musulmans du foyer ARELI et du quartier de Fives ne veulent pas que l’on détruise¸ à la mi-octobre dans le cadre d’un chantier de rénovation, leur salle de prière qui s’est petit à petit transformée en mosquée «après 35 ans d’activité». Les fidèles, plus de 300, sont en colère et rejettent cette décision. Aujourd’hui, près de trois quart des fidèles sont des habitants du quartier et non des membres du foyer.
Dans le cadre du projet de restructuration du foyer ARELI, destiné à améliorer les conditions de vie et de logement de ces 240 travailleurs migrants, ARÉLI, gestionnaire des bâtiments, et LMH, le propriétaire, ont décidé de démolir complètement le site pour le reconstruire par le biais d’opérations à tiroirs. Problème : la salle de prière du foyer doit être rasée (seule une partie de la façade sera conservée à la demande de l’Architecte des Bâtiments de France). Le temps des travaux, ARÉLI a aménagé une salle située en sous-sol d’un bâtiment mais bien plus petite que l’actuelle puisqu’elle ne peut accueillir que 19 pratiquants. De quoi lancer une vague de protestation dans le quartier fivois.
Pas question de raser ce bâtiment en fronton duquel il est indiqué “Mosquée islamique” et qui, avec le temps, est devenue la mosquée des musulmans Fivois et non plus seulement une salle de culte pour les membres du foyer ARÉLI. La Ville, sollicitée par les fidèles mais aussi par LMH et ARÉLI, est en train de se voir refiler la patate chaude.
La réunion organisée ce lundi par Aréli va-t-elle apaiser la situation ? Cet après-midi, à la sortie de la prière du vendredi, on a compté près de 200 fidèles. Beaucoup étaient inquiets. Mais aussi en colère.
Nord Eclair (Merci à Witten)