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Addendum vidéo

(Merci à Antoine)

La violence se banalise chez les mineures, constate l’Observatoire national de la délinquance. Ce sont les violences physiques, coups et blessures, bagarres qui augmentent le plus. Sur ce type de délinquance, on constate une hausse de 83,7 % en six ans. Les filles n’hésitent plus à régler des rivalités, des histoires de jalousie ou de vengeance par la violence.

Qu’est ce qui caractérise la violence chez les filles ?

Elles y ont de plus en plus recours. Elles ont aussi de plus en plus tendance à agir en groupe. On ne peut pas vraiment parler de bande, car cela implique une organisation pérenne. On est plutôt face à des faits commis à trois ou quatre. Agir à plusieurs favorise le passage à l’acte.

Quels points communs avec les comportements des garçons ?

La banalisation de la violence. On retrouve les mêmes pertes de valeurs et de repères. Avec souvent une disproportion entre les moyens employés et l’élément déclencheur, une inconscience des actes en train d’être commis. Comme on peut le voir chez les garçons, où pour des sommes modiques, des jeunes n’hésitent pas à déployer des actes très agressifs.

Quelle a été l’évolution la plus notable l’an dernier dans la délinquance des mineures ?

Une augmentation, en un an, de plus de 16 % du nombre de filles dans les atteintes aux biens (vols avec ou sans violence, dégradations), alors que les chiffres restent stables chez les garçons. À l’intérieur de cette catégorie, la hausse la plus marquante concerne les cambriolages (+ 44 %) et les vols simples. Une situation inédite. Cette délinquance se retrouve plus habituellement chez les garçons et chez les adultes. Il faut néanmoins relativiser, les filles ne sont mises en cause qu’une fois sur dix, dans les cambriolages.

Quelles explications peut-on avancer ?

La violence peut être utilisée pour s’imposer face aux garçons, pour leur montrer qu’on joue dans la même cour. Aujourd’hui, les filles sont plus perméables à l’usage de la violence, alors qu’elles y étaient jusqu’alors plutôt hermétiques.

Ouest France

(Merci à corteZ & à Léandre pour la vidéo)

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