«A compétences égales, eh bien désolée, on choisira (…) la femme, ou on choisira (…) autre chose que le mâle blanc pour être clair», avait déclaré Anne Lauvergeon. L’Alliance générale contre le Racisme et pour le Respect de l’Identité française et chrétienne (Agrif) reprochait à la patronne d’Areva ses propos. L’Agrif a finalement été déboutée.
«Si de telles prises de position, aussi brutalement exprimées, peuvent susciter la controverse, reconnaît le tribunal, elles relèvent cependant incontestablement d’un débat public d’intérêt général largement entretenu depuis plusieurs années dans les secteurs d’opinion les plus divers.»
Aux yeux des magistrats, Anne Lauvergeon n’a eu aucune «volonté de stigmatiser un groupe de personnes», ni «l’intention de susciter à leur égard un sentiment d’hostilité ou de rejet». Considérant que l’infraction n’était «pas constituée», le tribunal a relaxé tant France 2 que la patronne d’Areva.