Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, s’est déclaré choqué par le maintien en détention de René Galinier qui avait tiré sur deux jeunes femmes roms qui le cambriolaient. Libération y voit un signe de convergence de plus de l’UMP vers le Front National, l’ affaire ayant été «abondamment exploitée par l’extrême droite».
Doit-on y voir le signe que l’UMP continue sa pêche électorale dans les eaux du FN ? Dimanche, Xavier Bertrand a rejoint la cohorte, jusqu’à présent très droitière, des défenseurs de «Papy Galinier», détenu en prison depuis le mois d’août pour avoir tiré sur deux mineures qui cambriolaient son domicile.
Le 6 octobre, sur la chaîne parlementaire, le secrétaire général de l’UMP a profité d’une question sur la décision de justice concernant Jerôme Kerviel pour se déclarer choqué par le maintien en détention du retraité de 73 ans : « Une décision de justice qui me choque, c’est la décision qui consiste à laisser ce retraité de 73 ans toujours en détention aujourd’hui, alors qu’il avait été agressé chez lui. Vous voulez une décision de justice, que paraît-il je n’ai pas le droit de commenter, mais qui là me surprend et me choque, c’est celle-là que je retiens dans l’actualité judiciaire».
Des propos répétés dimanche dans l’émission C Politique, sur France 5, et qui marquent un revirement net de l’UMP. Jusqu’à présent, le parti majoritaire s’était gardé de prendre position sur une affaire abondamment exploitée par l’extrême droite.