Laurence de Cock, professeur d’histoire-géographie au lycée Joliot-Curie de Nanterre revient sur la polémique suscitée par la réforme des programmes d’histoire en cinquième avec l’introduction de l’étude de civilisations africaines au détriment de Napoléon et Louis XIV.
” Au fond, le non-dit de cette pétition est de fustiger un montage qui intègre un passé apparemment exogène au risque de saboter la vision ethnocentrée si utile à l’édification d’un orgueil national.”
Régulièrement l’histoire scolaire en France fait débat. On pourrait s’en réjouir si la dernière polémique ne dégageait des effluves nauséabonds dans un contexte d’exaltation d’une identité nationale purgée de sa composante immigrée.
Cette polémique porte sur l’introduction dans les programmes de cinquième de l’histoire des civilisations africaines (Monomotapa, Songhaï, Mali ou Ghana, au choix) et des premières traites des esclaves avant le XVIe siècle. Pour quelques historiens en mal d’icônes, cette soudaine intrusion d’une «extra-hexagonalité» dans les programmes français se serait faite au détriment de l’étude des grands hommes (res)sources de notre fierté nationale.
Sous la houlette de Dimitri Casali, ces nostalgiques d’une légende nationale épique ont lancé sur Facebook une pétition «Pour Napoléon et Louis XIV». (…)
Suite sur Libération (Merci à artichaud)