Pour Jacques Attali, un nouveau scandale américain pourrait replonger l’économie dans la crise.
“La crise est loin d’être finie“, a estimé Jacques Attali, mercredi sur Europe 1. “Si la France ne réduit pas ses dépenses (…), la dette publique va augmenter dans des proportions qui atteindront celle de la Grèce et le chômage va continuer d’augmenter”, a insisté l’ancien sherpa de François Mitterrand.
Son rapport est vivement critiqué
La “commission pour la libération de la croissance française” qu’il préside a proposé vendredi au chef de l’Etat un programme sur dix ans pour réduire radicalement la dette publique et favoriser l’emploi, s’attirant de vives critiques.
“Je trouve désagréable la manière dont on ment sur la manière de rendre compte de ce rapport, qui n’est pas un rapport sur l’austérité mais au contraire qui propose des moteurs de croissance “, a assuré Jacques Attali.
Une nouvelle crise est à prévoir
L’économiste estime par ailleurs qu’une nouvelle crise, est à prévoir, au niveau mondial. “Au Japon, aux États-Unis et en Europe, une crise extrêmement grave est en marche“, a-t-il martelé avant d’asséner : “aux États-Unis, une nouvelle vague de crise est en train d’arriver. Il y a un nouveau scandale sur la manière dont ont été comptabilisées les faillites immobilières. Et ce scandale va entraîner de nouvelles pertes bancaires. On parle de sept à huit cents milliards pour ce foreclosure-gate.”
Le foreclosure-gate (”scandale des saisies”) est un scandale venu tout droit des États-Unis.
Le scandale des saisies aux États-Unis
Lors de la crise des subprimes, des millions de ménages américains avaient perdus leurs logements. Mais en examinant les dossiers de saisie d’un peu plus près, des avocats ont déniché une faille : il apparaît que les banques ont contourné la procédure légale. Les saisies auraient été faites dans l’urgence, en oubliant les lois en vigueur.
Résultat : ses défaillances pourraient conduire à l’annulation de millions d’actes d’achat ou de vente, car les organismes de crédit ne sont plus en mesure de prouver qu’ils détenaient, ou pas, une hypothèque.