L’élu du Nord Christian Vanneste milite pour la fin du «cordon sanitaire» à l’égard du parti frontiste en vue des législatives de 2012. Un sujet sensible pour les leaders de l’UMP et du FN.
Concrètement, le député propose de désigner pour les législatives des candidats communs UMP-FN. S’il ne se dit pas prêt à abandonner sa circonscription de Tourcoing à un candidat issu du parti frontiste – «Il n’y a personne de capable…» – il souhaite que le parti majoritaire laisse la place à un «certain nombre» de prétendants d’extrême-droite. Objectif : éviter «les triangulaires qui risquent d’être nombreuses en 2012 et de faire gagner la gauche». Une première étape avant d’imaginer la fusion de l’UMP et du Front national : «Je suis un partisan du bipartisme et donc d’un grand parti de droite qui englobe l’ensemble des sensibilités, basé sur le modèle anglo-saxon», explique Vanneste. Mais tout cela, admet-il, reste du domaine du «fantasme». (…)
Quant à Marine Le Pen, elle dénonce une «manœuvre électoraliste». «M. Vanneste a été chargé avec ses amis de la ‘droite populaire’ de lancer des œillades à l’électorat du Front national, compte tenu du renforcement de notre parti. Mais c’est peine perdue. Qu’ils se tournent vers leurs amis socialistes !».
En pleine campagne interne pour la présidence du FN, Bruno Gollnisch n’a pas manqué d’afficher sa différence avec Marine Le Pen. Partisan des accords avec l’UDF et le RPR lors des régionales de 1998 – quatre présidents de régions avaient alors été élus avec les voix du FN -, le vice-président du parti frontiste n’a «pas d’objection de principe» à une alliance avec l’UMP. «Je suis prêt à m’entendre avec un partenaire fiable qui garantirait la réalisation d’une partie de notre programme», explique-t-il. Avant de reconnaître : «Ça paraît compliqué»…