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Un rapport du Ceser (ex-CESR) fait le point sur l’intégration des Mahorais immigrés à La Réunion. Un sujet sensible et peu étudié. Ce document essentiel interroge notre vivre-ensemble et tord le cou à quelques idées reçues.

Dur dur d’être Mahorais immigré à La Réunion. Le constat établi par un nouveau rapport du Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional) présenté hier à la Pyramide inversée, est sans appel. Voté, hier, à l’unanimité en séance plénière, le document intitulé “Les Mahorais à La Réunion : de l’accueil à l’écueil, changer de regard” vient égratigner le fameux “vivre-ensemble” que d’aucuns érigent en modèle de société. Métissée, pluriethnique, multiconfessionnelle, tolérante… Notre société est souvent encensée. Elle recèle aussi une facette plus obscure. Dès lors qu’il s’agit d’évoquer les immigrés de la zone océan Indien et particulièrement ceux en provenance de Mayotte -qui en 2011, deviendra le 101e Département français-, les dérapages verbaux ne sont pas rares…

Les victimes de ces discriminations quotidiennes le ressentent fortement : “42 % des personnes originaires des Comores, de Madagascar et de Mayotte jugent la population réunionnaise peu accueillante, voire hostile pour 15 % d’entre elles”. Plus précisément, 21 % des Mahorais, 16 % des Comoriens et 7% des Malgaches, perçoivent un rejet. Autre chiffre parlant : 44 % des Mahorais se disent victimes de racisme. Les flux migratoires en provenance des Comores vers La Réunion ne datent pas d’hier. Esclavage, engagisme, la première vague migratoire comorienne à destination de l’île Bourbon reposait sur des fondements purement économiques. Aujourd’hui plus rien de tel, semble-t-il. […]

Clicanoo linfo.re

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