Entre le 5 et le 7 du mois, les SDF qui reçoivent le Revenu de solidarité active (RSA) doivent s’organiser contre les vols et agressions.
“Les nouveaux arrivants sont souvent plus jeunes et dans un contexte de survie, ils sont au bas de l’échelon. Ils trouvent leurs ressources par eux-mêmes et par la force. ”
Anouar, quadragénaire à la rue depuis 2002, ne compte que sur sa santé et son discernement pour éviter de tomber dans un piège : «On est de la viande. Il y a des rapaces […] ils sont là que pour ça, derrière les portes. Ils voient que le type est bourré. Un coup, basta et ils lui prennent tout ce qu’il a.»
Depuis quelques années, ces vols tendent à s’organiser. Philippe et Francis sont d’accord sur un point : «Les pays de l’Est sont spécialisés dans ce genre d’agression». Entendons-nous, il n’existe pas d’agresseur type. Pour Guillaume, travailleur social dans le Xe, «il n’y a pas que l’argent, il y aussi les papiers». La logique est simple : pas de papier, pas de travail et pas de RSA.
