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Le Quantitative Easing, bien qu’étudié pour répondre aux besoins nationaux, a des effets bien au-delà des frontières américaines : une partie importante des liquidités créées se retrouvent dans les circuits économiques étrangers, notamment dans les pays émergents.

En effet, les investisseurs, découragés par les faibles rémunérations proposées aux États-Unis du fait des taux d’intérêt bas, se tournent en toute logique vers les économies les plus dynamiques. Avec des taux de croissance supérieurs à 5 %, la Chine, l’Inde ou encore le Brésil sont les premiers touchés.

Or l’afflux de liquidité a un effet dramatique sur l’inflation des pays en développement. L’Inde, qui doit déjà faire face à une forte hausse du prix des denrées alimentaires, vient d’annoncer un durcissement de sa politique monétaire avec une hausse à 6,25 % de son taux directeur à court terme. Une nécessité pour ce pays qui compte encore plusieurs centaines de millions de pauvres. L’Australie, dans une moindre mesure, est elle aussi touchée et vient d’annoncer un relèvement de son taux directeur à court terme à 4,75 %. La banque centrale chinoise leur a emboîté le pas mardi et déclaré qu’elle s’apprêtait à prendre des mesures similaires.

Autre conséquence du QE, et pas des moindres, les analystes prévoient une hausse notable du prix du pétrole dans les prochaines semaines, dopé par l’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère Nord, la hausse constante de la demande des pays émergents et l’afflux de capitaux dans ces pays. Un baril de pétrole dont le prix tournerait autour de 100 dollars est envisagé pour 2011.

Le Monde

(Merci à CJ)

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