Invité de “Parlons Net” en novembre 2008, le conseiller des grands patrons s’est montré d’un optimisme désarçonnant sur la crise économique et financière, qui pour lui est avant tout psychologique.
Partie 1 :
« Le capitalisme renaît toujours de ses cendres »
Pour Alain Minc, le système n’est absolument pas remis en cause. Persuadé que la crise est « grotesquement psychologique », il considère que le marasme financier n’est qu’une étape dans un cycle qui aboutira à la renaissance du capitalisme.
Sarkozyste bon teint, Alain Minc s’en prend à François Bayrou, qualifié de «Le Pen light», et au Parti socialiste, qu’il accuse d’être plus occupé à «compter les motions que les cours de la bourse». Mais le marxiste qui, selon lui, sommeille en Minc se manifeste soudain lorsqu’il fustige la bourgeoisie d’affaires du MEDEF. Avant, pour faire bonne mesure, de défendre les parachutes dorés « lorsqu’ils sont mérités ».
Partie 2 :
« La presse sur le net ne peut être que gratuite, le modèle de Médiapart est absurde »
Pour Alain Minc, inspirateur des états généraux de la presse, les groupes de presse français sont « des nains ». Il préconise donc plus de concentrations pour que des pôles puissants se constituent. Ce n’est selon lui aucunement une menace pour l’indépendance des rédactions, qu’il estime acquise. Au passage, Alain Minc s’en prend violemment à Edwy Plenel (l’ancien directeur de la rédaction du Monde) et à son site Médiapart, qui selon lui ne constitue pas un modèle économique viable : le seul modèle valable à ses yeux est la gratuité.
Partie 3 :
« On n’a pas vu le phénomène Apple »
Le Rapport sur l’informatisation de la société signé Minc et Nora fête ses 30 ans cette année. Alain Minc en fait un bilan : Nora et lui avaient bien prévu le multimédia, mais pas la révolution Apple et la simplification des systèmes. Il explique que s’il avait dû l’écrire aujourd’hui, il se serait intéressé à l’impact culturel du net sur la société et les comportements.
(Merci à Méro)