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La Banque mondiale vient de publier un état des lieux sur les transferts de fonds déclarés par les immigrés au niveau mondial. Les États-Unis, l’Arabie saoudite et la Suisse sont les principaux États expéditeurs, l’Inde, la Chine et le Mexique en sont les principaux récipiendaires

Jeannine, de nationalité ivoirienne, travaille à Paris comme nourrice. Elle garde trois enfants et dépasse les 40 heures par semaine, ce qui lui assure 2 000 € net de revenus mensuels. Près de la moitié de son salaire est envoyé à sa famille, chaque mois, en Côte d’Ivoire. « Je nourris ma mère, mes trois enfants restés au pays, plus mon petit frère qui ne travaille pas », résume-t-elle. À l’instar de Jeannine, des dizaines de millions d’expatriés garantissent un revenu minimal aux familles de leur pays d’origine.

Plus surprenant, la France, avec 1,7 million de ressortissants travaillant à l’étranger, principalement en Europe, se place en 5e position avec 15,9 milliards de dollars de transferts de fonds en sa faveur.

Le volume d’argent envoyé par ces immigrés a atteint 325 milliards de dollars (233 millions d’euros) en 2010, d’après le dernier rapport de la Banque mondiale. Ces transferts de fonds déclarés égalent aujourd’hui le niveau record qu’ils avaient atteint en 2008, peu avant le déclenchement de la crise économique. Ils sont en augmentation de 6 % par rapport à 2009, année au cours de laquelle la hausse du chômage dans les pays riches avait d’abord frappé les immigrés (…)

« Cependant, le niveau élevé du chômage pousse de nombreux pays d’accueil à durcir leur quota d’immigration, ce qui ralentira probablement la croissance des transferts de fonds, commente Dilip Ratha, chef de l’unité migrations à la Banque mondiale. Par ailleurs, les variations de change pourraient avoir des effets imprévisibles sur ces flux. »

La Croix

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