Le fonctionnaire qui avait converti des permis étrangers douteux ou faux n’a rien gagné dans cette entreprise, ce qui n’a pas été le cas de sa corruptrice qui aurait empoché près de 30 000 euros
(…) Au cours de l’année 2007, cet employé à la section duplicatas et échanges internationaux du bureau des permis de conduire a délivré près d’une centaine de documents convertis à partir de données douteuses, erronées, incomplètes ou carrément fausses. Séduit par la présence de plus en plus prégnante d’Amal Ait Ali, écrivain publique bénévole, il a rapidement mis le doigt dans l’engrenage en instruisant les dossiers qu’elle lui présentait régulièrement. En échange de quoi ? De larges sourires, de SMS énamourés, de quelques repas au restaurant et à ses dires de quelques après-midi amoureux dans la chambre d’un ami de la belle.
(…) L’enquête a démontré que les « clients » étaient portés à sa connaissance par deux rabatteurs : Walid Rami, notamment pour les « candidats » maghrébins et Torgom Dilanyan pour la filière arménienne. Azziz, le frère de la corruptrice, demeurant à Dijon, servait de « banque » pour brouiller les pistes et accessoirement envoyer une partie de l’argent au Maroc.
(Merci à Exaspéré et Eponime)