Difficile de vivre dans un coin malfamé, surtout avec un enfant handicapé de 12 ans. Dans le quartier, certains jeunes se plaisent à l’importuner. Il est leur tête de Turc. « Ils se moquent de lui, ils lui jettent des pierres, ils le frôlent à scooter pour lui faire peur. Du fait de son handicap, notre fils réagit violemment si on l’embête, s’il ressent une attaque. Plus il s’énerve, plus ça les amuse. »
Les insultes visent également la famille entière, de préférence sexistes quand elles s’adressent aux filles. Flaques d’urine et excréments souillent régulièrement les communs où certains locataires en rajoutent avec des sacs de détritus déposés n’importe où.
Vols, incendies, caillassages de pompiers ou de policiers… «Il y a beaucoup de feux depuis cet été… C’est le jeu dans le quartier», confirme le père du jeune handicapé. «Quand on se lève le matin, la première chose qu’on fait est de regarder à la fenêtre s’il y a des poubelles ou des voitures brûlées. Ce fut le cas de notre Renault 11 il y a quatre ans. Notre famille n’ose plus venir car elle a peur de se faire brûler sa voiture. »
Ainsi, le 26 octobre, le petit ami de leur fille cadette était resté couché à la maison. Sa Ford Escort a brûlé dans la nuit…
(Merci à Le Hutin)