L’Irlande va mal. Durement frappée par une double crise, financière et immobilière, le fringant “Tigre celtique” du début des années 2000 n’est plus que l’ombre de lui-même : son PIB s’est effondré de 7 % en 2009, le déficit atteint 32 %, le chômage touche 14 % de la population, et la récession ne semble pas terminée. L’Union européenne craint une faillite qui mettrait en péril l’ensemble de la zone euro.
Et quand ça va mal, l’Irlandais prend la route : l’Irlande est redevenue une terre d’émigration. La publication, fin septembre, d’un rapport du Central Statistics Office (CSO), l’Insee local, a jeté un froid dans le pays.
Pour la première fois depuis la croissance exceptionnelle des années 1990, le nombre des partants dépasse celui des arrivants.