La France est bel et bien en sursis. La perte de son triple A est une éventualité de plus en plus envisagée sur les marchés financiers. Nos compatriotes ne mesurent pas les conséquences dramatiques et les effets désastreux sur leur vie quotidienne d’un tel abaissement. Oui la France est en sursis car elle n’a plus le choix. L’alternative est entre un plan de rigueur à l’anglaise, voir pire, ou la faillite. Tout va se jouer dans les trois prochaines années.
Mais tout se passe comme si la classe politique française avait déjà choisi. Cela sera la faillite. Par lâcheté plus que par incompétence. Par peur de dire la vérité aux Français. Par peur de leur révéler l’ampleur du désastre. Par peur d’avouer que depuis 30 ans ils ont été incapables d’anticiper la fin de l’État providence.
Le parti socialiste qui sait très bien, ne serait-ce que par la présence de Dominique Strauss Kahn au FMI, que notre pays est ruiné, préfère multiplier les promesses électorales les plus farfelues plutôt que d’affronter la cruelle vérité. Il redoute d’affronter son électorat qui pense toujours que « l’État peut tout », « qu’il y a du pognon et qu’il suffit de le prendre là où il est ».