Certains estiment qu’il est plus politiquement correct d’utiliser le mot « nègre » avec des guillemets ou de le remplacer par la locution « nègre littéraire »
On voit aujourd’hui que le mot « nègre » dérange par sa connotation raciste. Il dérange, mais n’est pas banni du langage quotidien et, à la terrasse du Flore ou des Deux magots, on entend régulièrement parler de Patrick Rambaud ou d’Erik Orsenna comme étant les « nègres de … » . […]
Il y a quelques années, une association s’est attaquée à la « tête de nègre » de nos pâtisseries, résultat on trouve maintenant des « têtes de choco » ou, plus classieux, « des meuuuuhringues au chocolaaaat ». Idem pour le « Congolais » qu’on appelle dorénavant un « rocher à la noix de coco ».
Les Anglais ont trouvé le mot juste avec « ghost writer », traduisez par écrivain fantôme. Notez au passage que l’excellent thriller de Roman Polanski, « The Ghost writer » n’a pas été à l’affiche sous un autre titre. C’est qu’on a jugé bon de ne pas le traduire dans sa signification française. Même au Québec, on n’a pas utilisé le mot « nègre ». Ils l’ont tout simplement traduit par « l’écrivain fantôme ».
Qu’attendons-nous ? De plus, « ghost writer », ça sonne bien, c’est « stylé grave », non ? Pas assez français pour notre Académie d’académiciens ? Que pensez-vous alors de « deuxième plume » ? C’est pas mal, non ? […]