Le Sénat a validé mercredi l’ouverture “en urgence” de nouveaux crédits par l’État, pour un total de 1,39 milliards d’euros.
A quoi vont servir ces nouveaux crédits ?
Non pas à investir, mais tout simplement à payer le salaire de décembre des fonctionnaires de huit ministères, dont celui de l’Éducation nationale.
Sur cette somme de 1,39 milliards, “930 millions d’euros seront destinés à couvrir des dépenses de personnel,” a expliqué, dans un communiqué, la commission des Finances du Sénat, présidée par le centriste Jean Arthuis.
Le Sénat s’inquiète du “dérapage des dépenses“. Selon la commission, ces besoins urgents de liquidités “résultent de départs en retraite inférieurs aux anticipations, mais aussi de surcoûts associés à des mesures catégorielles.”
Mais toutes ces mesures permettent “de douter de la consistance réelle des efforts de maîtrise de la masse salariale de l’État“, s’inquiète le Sénat, évoquant “un dérapage des dépenses de personnel de l’État“.
Ces crédits sont compensés par des annulations de dépenses dans d’autres postes. Ils ne devraient donc pas aggraver le déficit, selon la commission des Finances du Sénat.