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L’Allemagne a dit mercredi qu’un État de la zone euro pouvait “en principe” faire défaut, tout en rassurant ses propres contribuables en expliquant qu’elle ne financerait pas un quelconque plan de sauvetage sans l’accord de sa population.

Dans un contexte d’aggravation de crise de l’union monétaire en raison de craintes d’une contagion à d’autres pays de la zone après le plan d’aide à l’Irlande, le ministre allemand de l’Économie, Rainer Brüderle, a déclaré que le Portugal et l’Espagne n’auraient pas besoin d’aide.

Il n’a cependant pas exclu la possibilité qu’un membre de la zone puisse théoriquement faire défaut et a exprimé les inquiétudes de l’Allemagne qui craint de devoir financer davantage d’aides pour ses partenaires européens.

De tels plans d’aide requièrent l’unanimité et ne sauraient être mis en oeuvre “contre la volonté de l’Allemagne”, a dit Rainer Brüderle.

Nos contribuables n’accepteront pas tout,” a-t-il déclaré, en référence au sentiment national selon lequel le pays est devenu le “trésorier” de ses partenaires en difficulté, avec le plan de sauvetage de la Grèce et le mécanisme d’aide de la zone euro dans un premier temps, et l’Irlande ensuite.

Rainer Brüderle a également insisté sur le fait que les instruments de soutien aux économies de la zone euro pénalisées par leur dette “ne devaient pas devenir des mécanismes de transfert permanents” mais devraient simplement permettre de gagner du temps pour régler les problèmes économiques.

Le ministre a par ailleurs souligné que sans une coopération étroite entre la France et l’Allemagne, qui ont imposé à leurs partenaires certaines de leurs idées sur les modalités des futures mesures contre la crise de la zone, “peu de choses auraient été réglées” en Europe.

Reuters

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