L’affaire avait suscité une vive émotion au sein de la communauté catholique d’Orthez. Au moment des fêtes de fin d’année 2009, les églises Saint-Pierre et Saint-Barthélemy avaient été les cibles d’actes de vandalisme pour le moins étonnants.
Tout a commencé par des jets d’œufs, de mayonnaise, de confiture ou encore de lardons sur l’édifice. Le coupable : un ressortissant espagnol sans domicile fixe, âgé de 33 ans, arrivé sur la commune depuis quelques mois où il errait pieds nus. et originaire de Valence, vivait en faisant les poubelles des grandes surfaces d’où il ressortait quelques aliments pour se nourrir… et pour jeter contre les églises.
Hospitalisé d’office dans la foulée pendant plusieurs mois, le trentenaire était convoqué devant le tribunal correctionnel de Pau, lundi, pour répondre de dégradation et tentative de détérioration d’édifice public. Mais le prévenu ne s’est pas présenté à l’audience. Jugé par défaut, il a fait l’objet d’une dispense de peine, comme l’avait requis le ministère public.
« Nous étions à la limite de l’irresponsabilité pénale », indique une magistrate. Une abolition du discernement qui n’a pourtant jamais pu être établie, le lanceur de détritus n’ayant pas honoré la convocation à l’expertise psychiatrique qui avait été ordonnée.
(Merci à Gérard le Savoyard)