Ignoré par les médias, dissout dans la mondialisation : et si on reparlait du peuple, avant que le peuple ne se rappelle à notre bon souvenir, propose l’essai percutant du géographe Christophe Guilluy.
Saviez-vous par exemple que, la dotation publique par habitant allouée à certaines banlieues médiatisées peut être 1000 fois supérieure à celle concédée aux quartiers difficiles de petites villes de province ?
(…) Pourtant, la détresse sociale n’est pas seulement dans les banlieues : elle est partout, et surtout là où l’on en parle le moins, notamment dans les espaces ruraux ou les territoires urbains et périurbains ignorés. Et l’Etat s’y désengage d’autant plus que les médias les boudent. Saviez-vous par exemple que, la dotation publique par habitant allouée à certaines banlieues médiatisées peut être 1000 fois supérieure à celle concédée aux quartiers difficiles de petites villes de province ? Que 85% des ménages pauvres ne vivent pas dans les quartiers sensibles ? Que le taux de mobilité des populations de ces quartiers peut parfois monter jusque 61% par an ?
Christophe Guilluy propose de démystifier les représentations « vues à la télé », de prendre la mesure de l’incohérence territoriale et ethnicisante des aides sociales, et au fond de réhabiliter la bonne vieille lutte des classes. Attention toutefois à ce que ces brillants développements ne servent pas les politiques d’un autre bord…
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(Merci à Nathan)