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Les services de la préfecture ont enregistré 832 demandes d’asile depuis le début de l’année (hors mois de décembre). Le chiffre est en très forte augmentation (plus de 200 % en trois ans). Les demandeurs viennent à Rennes à cause de la régionalisation des procédures de demande d’asile.

Ils choisissent la France car la plupart des pays du monde ont considérablement réduit leur immigration. La France n’a pas touché à la procédure d’accueil des demandeurs d’asile. Celle-ci garantit au demandeur de demeurer en France le temps de l’instruction de son dossier (19 mois en moyenne) avec attribution d’une allocation temporaire d’accueil (Ata), de l’aide médicale d’urgence d’État et d’un hébergement en Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada).

En France, la demande est acceptée dans 30 % des cas environ. C’est bien supérieur à la plupart de nos voisins (en Grèce, par exemple, le taux de réponses positives est de 0,5 %) et cela se sait : la France est aujourd’hui la première nation européenne pour les demandes d’asile (deuxième au monde, derrière le Canada).

La mairie de Rennes et le conseil général affirment que l’obligation de s’inscrire à une borne unique, dite « Eurodac », expliquerait l’afflux de réfugiés à Rennes (où elle se trouve). La préfecture conteste, chiffres à l’appui, en soulignant que l’inflation a démarré avant l’instauration du système et que d’autres régions n’ont pas ce problème.

Pour les services de l’État, dynamisme économique, densité du réseau associatif, tradition d’accueil, de solidarité, et position centrale de Rennes en Bretagne seraient la cause de l’engouement des passeurs pour la capitale bretonne.

Cela pose problème en matière de logements car l’augmentation des demandes dépasse largement l’augmentation des places en Cada. Pour ne pas terminer à la rue, nombre de demandeurs s’orientent vers le dispositif d’hébergement d’urgence (le 115, doté de 239 places en Ille-et-Vilaine). Pas conçu pour eux, celui-ci s’en trouve saturé à son tour. D’où de grosses tensions autour des questions d’hébergement d’urgence… et la démultiplication de squats, à Rennes, où s’entassent des familles de demandeurs d’asile.

Rennes Ma Ville

(Merci à trux)

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