A sa manière douce, Jacques Delors, l’ancien président de la Commission européenne, ne décolère pas contre les États membres qui ont refusé à de nombreuses reprises les transferts de souveraineté au profit de l’Union européenne. Dans un entretien publié dans Le Monde daté du mercredi 8 décembre, il juge que « les 16 membres de la zone euro n’ont pas été capables d’une vraie coopération. Ils ne réalisent pas qu’ils ont un bien commun à gérer : l’euro ». « Pessimiste actif », il prédit le pire.
« Si l’Europe se laisse aller, traversée comme elle l’est aujourd’hui par ces effluves populistes et nationalistes, c’est le déclin assuré, même si nos gouvernants ne s’en rendent pas compte. Et même le meilleur élève de la classe européenne, l’Allemagne y laissera des plumes… »