Le ministère de la Culture a fait valoir le 2 décembre son droit de préemption sur quatre cahiers de mémoires et une centaine de documents ayant appartenu à Louis Ménard, greffier en chef à la Cour de cassation lors du premier procès en révision d’Alfred Dreyfus en 1899.
(…) Cela “ne va pas révolutionner l’histoire de l’affaire Dreyfus”, concède François Giustiniani. Mais ce qui pourra intéresser les historiens, au-delà du regard de l’intérieur, “c’est la vision d’un homme qui est antidreyfusard” et qui jette une autre lumière sur certains dreyfusards, agissant “non pas nécessairement par sens de la justice, par grandeur d’âme – tout le mmonde n’est pas Zola – mais par intérêt”.
Louis Ménard “évoque un conseil des ministres où Brisson aurait dit qu’il fallait faire en sorte de laver Dreyfus des soupçons parce que les Républicains – ce sont des mots que cite Ménard – devaient beaucoup à l’or des juifs”.
Henri Brisson a été président du conseil.
(Merci à Martel)