Quel est le véritable portrait de la criminalité haineuse aux États-Unis? Sur ce terrain, les préjugés abondent parce que les médias gonflent les cas les plus spectaculaires, mais pas nécessairement les plus représentatifs. Et parce que les minorités elles-mêmes, ou plutôt les groupes de pression qui les représentent, travaillent très fort pour obtenir un statut officiel de «victimes» (ce qui a notamment pour effet, justement, de leur garantir une bonne couverture médiatique).
Le FBI vient de publier ses statistiques concernant les crimes haineux en raison de la race, de la religion, de l’ethnicité, de l’orientation sexuelle, pour l’année 2009. Elles révèlent ceci: la nature et l’ampleur de ce phénomène change peu au fil des ans. Et, comme toujours, ce sont les Noirs qui sont de loin les plus visés, sans que cela ne fasse souvent les manchettes. En 2009, ils ont été les victimes dans le tiers des incidents (2284 sur 6604)!
L’échelle du malheur fait place ensuite aux Juifs (931 incidents). Aux homosexuels des deux sexes (867 incidents). Aux Blancs (545 incidents). Et aux Hispaniques (483 incidents). Au bas de la liste, on retrouve notamment les musulmans (107 incidents) alors qu’une terrible vague d’islamophobie est censée secouer les États-Unis!