Lassés des braquages et des agressions, les boulangers du quartier des Grands-Champs à Thiais (Val-de-Marne) envisagent de quitter le quartier des Grands-Champs, comme le pressing, l’auto-école et le Franprix, qui a fermé ses portes en septembre.
“Il faut partir d’ici le plus vite possible”
Fils et petit-fils de boulangers, Michel Chariot, 61 ans et trente-cinq ans de carrière, n’avait jamais connu une telle attaque. Sous le choc, il se repasse en boucle, avec sa femme, Madeleine, et son fils, Eric, les événements de la matinée. Il est 10 heures, hier matin, lorsque deux hommes de petite corpulence, entièrement vêtus de noir et gantés, l’un casqué, l’autre encagoulé, franchissent la porte de leur boulangerie située dans le quartier populaire des Grands-Champs, à Thiais.
«On a perdu 120 €, un fonds de caisse, résume Madeleine. Mais ce braquage, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il faut partir d’ici le plus vite possible.» Voilà huit ans que la famille Chariot tient la boulangerie du quartier des Grands-Champs et jamais elle n’avait subi de braquage. «On est plutôt bien intégré dans le quartier. On connaît tout le monde», glisse Madeleine, amère. (…)
