Pierre Pascallon et Pascal Hortefeux, « Hier la crise, demain la guerre ? La crise va-t-elle amener le monde au bord du gouffre ? » Éditions L’Harmattan, 292 pages, 28 euros
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La crise financière 2007-2008 a été une crise sans précédent par son intensité et sa globalité.
Mais elle n’est pas seulement à lire comme le révélateur des dysfonctionnements et des vices de l’hyper-capitalisme financier mondialisé des années 2000.
Elle est, en effet – comme en persuade une analyse en termes de cycle, de cycle long Kondratieff, en particulier -, lourde de conséquences géoéconomiques et géopolitiques, en ouvrant la voie à une longue et difficile période de transition (2010-2030) marquée par le ralentissement économique, l’accroissement de la rivalité des États, la périlleuse redéfinition de la hiérarchie des Nations.
Il est sûr que la puissance américaine s’érode et se rétracte tandis que s’accélère la montée en force du monde émergent, de l’Asie notamment. Ce n’est rien moins, en effet, que le renversement de l’ordre mondial régenté par l’hyperpuissance des États-Unis au tournant du XXIème siècle qui se joue et va continuer à se jouer, sous nos yeux, avec l’avènement, on peut le penser, dans les années 2030, d’un nouveau pôle hégémonique autour de la Chine.
Reste que, dans l’Histoire, jusqu’ici, il semble bien que chaque crise, chaque modification de domination, aient charrié avec elles guerres et conflits.
Pourrons-nous, cette fois-ci, échapper à ces dangers ? Rien ne permet malheureusement de l’assurer comme entend en convaincre cet ouvrage.
(Merci à Pakc & à Léonidas)