Recevant à Matignon les députés et sénateurs de la majorité, avant les fêtes de fin d’année, le premier ministre François Fillon a sévèrement critiqué le Front national.
Alors que Marine Le Pen a suscité une polémique en comparant les prières des musulmans dans la rue à une «occupation», François Fillon a martelé que le FN ne méritait «pas de complaisance». D’abord parce que son projet est «dangereux et inconsistant»,a-t-il argué. Mais aussi parce que «la droite républicaine et le centre» sont ses «cibles principales».
Alors qu’un grand nombre de responsables de la majorité s’inquiètent, en public (comme le patron de l’UMP, Jean-François Copé, samedi devant le conseil national du parti) ou en privé, de la forte cote de popularité dont bénéficie la fille de Jean-Marie Le Pen, François Fillon a donné le ton : «Nous devons être fermes sur le fond». Il a surtout demandé à ses troupes de ne pas «foncer tête baissée dans toutes les provocations». «De l’extrême gauche à l’extrême droite, ils seront tous contre nous et contre le président», a-t-il poursuivi, allusion à l’antisarkozysme qui sera l’une des composantes de la prochaine campagne. «Il faudra former un bloc autour du chef de l’État», a curieusement ajouté Fillon. (….)