D’après une récente étude, et pour la première fois depuis 1976, l’espérance de vie des Américains est passée de 77,9 ans à 77,8 ans entre 2007 et 2008. Petit accroc passager ou début d’une longue descente aux Enfers ?
L’espérance de vie des Américains a diminué d’un peu plus d’un mois, de 77,9 à 77,8 ans (80,3 ans pour les femmes et 75,3 ans pour les hommes), selon une étude publiée le 9 décembre par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Une première depuis 25 ans. Et ce, malgré une baisse de la mortalité infantile, qui atteint un minimum historique. La différence d’espérance de vie entre les populations blanche et noire est de 4,6 ans, soit une baisse de 0,2 an. Depuis 1970, l’espérance de vie des Américains augmentait en moyenne de 2,6 mois par an.
Les maladies cardiaques (dûes notamment à l’obésité) et le cancer, qui sont les deux principales causes de décès aux États-Unis, représentaient 48% des décès en 2008. Le taux de mortalité a sensiblement augmenté notamment à cause des maladies respiratoires et de la maladie d’Alzheimer (en hausse de 7,5%), de la grippe et de la pneumonie (en hausse de 4,9%), de l’hypertension (+4,1%), des suicides (+2,7%), et des maladies rénales (+2,1%).
En conclusion, l’étude insiste sur le fait que les États-Unis sont bel et bien confrontés à une dégradation générale de l’état de santé de leur population. Et l’avenir n’est pas rose, car tant que les autorités oublieront de se pencher sur les causes des maladies, celles-ci continueront de se développer. Une autre étude publiée hier affirme d’ailleurs qu’en 1998, un homme de 20 ans pouvait espérer vivre encore 45 ans à l’abri d’une maladie grave (maladies cardiaques, cancer ou diabète). Ce nombre est tombé à 43,8 en 2006. Soit une baisse de 1,2 année… en 8 ans !